Magny, c’est un circuit de GP et très accessoirement de Promos. 21 ans que je n’y avais mis les roues. Pour mon retour dans la Nièvre je me suis engagé en Vitesse Moto Ancienne et en 500 Promo Cup. Un super week end avec plein de copains et des résultats sportifs inconnus depuis longtemps.Au départ, à Magny il devait y avoir les Promos 600 et 1 000 ainsi que des courses d’anciennes (VMA et Pro Classic). La FFM a ajouté à retardement les 500 Cup. Ne restait qu’à ressortir ma 500 CB des toiles d’araignées et à m’aligner dans deux catégories sur une même réunion. CR un peu long j’en conviens, d’autant qu’en plus j’ai suivi le parcours de mon copain Emil’ qui courait en 1 000. Ca fait six courses à raconter.
Mes souvenirs de Magny-Cours étaient lointains. Une course en 1990 en 350 Promos, qui était à l’époque en gros l’équivalent de la Promo 500 Cup aujourd’hui.
Photo d’archive :
J’ai le N° 37. Merci à Gérard Délio de m’avoir pris à un moment favorable pour moi. Notez aussi la position à la c*n que j’ai encore aujourd’hui. A l’époque on l’avait tous. Y compris le 59, Yohan Wavrant, un très bon de la catégorie qui ce jour-là ne tenait vraiment pas la forme.Retour en 2011 avec les deux motos, qui sont finalement deux anciennes.
A gauche, N° 197, la RD/LC de 1985 qui portait le N° 37 sur la photo précédente. C’est la même que j’avais conservée, juste qu’elle a très fortement évolué et est bien plus performante qu’il y a 21 ans. Ceci en raison d’un règlement bien plus libéral que celui des Promos 90. A droite la 500 CB. Pas jeune non plus, elle est de 97.Vendredi, essais libres.Ca commence mal puisque la première série en 500 est prévue à 8h30. Je me fais chambrer par mes potes du VMA, Fast Papy et C3-JLS, qui savent que je ne suis bon à rien avant 11h00 du mat’. En revanche s’il faut rester éveillé jusqu’à 4h00 pour remonter une moto, je réponds présent.
Défi mis en place : je me dois d’honorer de ma présence la séance exagérément matinale. J’apprends le circuit que j’ai révisé en video et je constate que cette 500 CB louvoie toujours dangereusement dans les grandes courbes. Impossible par exemple de passer la dernière grande courbe à gauche à toc (celle entre le Château d’eau et la partie finale). Pas normal.
Libres du vendredi avec la 350 RD/LC. Excellent exemple de la mauvaise position apprise depuis bien longtemps …Les séances s’alternent tout au long de la journée entre la 3 et demi et la 500. Fin de journée, grosse averse. Je n’ai pas de pneus pluie pour la 500. Je me concerte avec les anciens : inutile d’aller prendre le risque de se bourrer pour ne rien apprendre. Je renonce à la dernière séance libre.
Elément important, « C3-jls » se penche sur les suspensions de ma 500 CB. En technicien éclairé qu’il est, il mesure les ressorts de fourche et me règle « au pif » l’hydraulique arrière. Ca va avoir une sacrée importance.
Mauvais plan pour un des copains de notre groupe. Gaby a cassé le vilo de sa RD/LC. Je lui en propose un refait à neuf ainsi que deux pistons (je suis prévoyant et j’ai les pièces sur place). Il renonce devant le boulot à accomplir. Dommage ! On aurait pu se faire des souvenirs sur une énième moto remontée jusqu’à 4h00 du matin.
Samedi matin séances chronos.Ca continue dans le registre matinal. VMA « post Classic » à 8h30, puis tout de suite derrière 500 Cup. Je m’étais préparé depuis quelques jours à ce réveil tôt. Ca se passe plutôt bien du côté de mon éveil et pour moi, c’est un véritable exploit personnel.
Bilan :
25ème chrono sur 30 en 500, mais surtout avec une moto qui ne louvoie plus. Pas eu le temps de l’exploiter en 20 minutes. De plus à 8h50, faut pas abuser.
En 3 et demi VMA, je roule 4 secondes plus vite qu’en 500. 16ème chrono sur 30 engagés.
De retour des chronos 500. Echange avec C3-jls qui m’explique pourquoi son réglage de suspension sur ma 500 a eu ces résultats. Ce mec est un génie. Méconnu de certains (private joke).Fin de matinée consacrée à la séance chronos d’ «Emil » qui roule en 1 000 Promos et avec lequel j’ai sympathisé par le biais d’Internet.
Emil « pète dans le luxe » en partageant un box dans lequel il a une petite place.
Emil’ est en bas à droite. Dans ce box il y a 10 motos et ça coûte 100€ pour le week end à chacun.De notre côté, c’est à l’ancienne toutefois un peu modernisé. On n’en est plus à la tente « canadienne », mais ça reste de la toile sur des piquets.
La tente de 24m² que j’ai acheté 420€ il y a deux ans. On y a aussi peu de place que dans un box, mais ça ne coûte rien aux hôtes. Faut juste bien l’arrimer, d’où les remorques au premier plan, pour accrocher les sangles.Retour sur la séance chrono d’Emil’. Pour lui, c’est difficile. Le temps est très changeant et on trouve la moitié des concurrents en « pluie », l’autre en « sec ». Qui a raison ? Il pleut toutes les demi heures et ça sèche immédiatement, avant qu’une nouvelle averse …
Emil’ fait deux tours en « pluie » sur le sec et s’arrête. On va tenter de lui monter des roues équipées en « sec ». Malheur ! Il a bien des roues de rechange avec les bons pneus , mais pas de disques sur les dites roues. Et je peux vous garantir que de démonter et remonter des disques chauds, avec la pression du temps de la séance chrono qui s’écoule, c’est quelque chose.
On s’y colle néanmoins avec Axel, l’adorable compagne d’Emil’. Une nana qui sait ce qu’est une clé de 10 ! Je me mets à sa disposition pour que son « doudou/amoureux/homme/mec (raye la mention inutile, Axel) » reparte avec les bons pneus. On se rate de 30 secondes. Le damier tombe sur Emil’ sans qu’il ait pu boucler un tour à peu près correct. Le voilà en fond de grille de sa course qualif’.
En blouson violet Alex qui attaque le démontage de la roue avant. J’ai pris la photo vite fait avant d’aller donner un coup de main. On a presque réussi dans les temps. Et on s’est bien brûlé les patounes en changeant les disques chauds.Samedi après midi, première course VMA.Tant en VMA qu’en 500, on a droit à deux courses par week-end. On attaque par le VMA en 350 sur le coup de 16H00. Ca c’est un moment raisonnable pour faire de la moto. 9 tours pour les anciennes.
Je prends un départ de la mort et je gratte les deux lignes de devant. Dont mon pote « fast Papy » (justement deux lignes devant moi) auquel je fais un signe de la main gauche en le posant dans la partie « dragster au feu vert ». J’apprendrai après que ça l’a un peu agacé …
Parti dans le très bon wagon, je m’accroche aux meilleurs, mais mon avant rebondit dans tous les sens. Et moi, dès que ça rebondit, je rends la main.
« Fast Papy » met trois tours à me remonter, avec sa fourche de 38 gavée d’émulateurs que je n’ai pas dans ma fourche de 35. Une victoire pour moi.
4ème tour, la pluie apparaît, 5ème tour, c’est le déluge. Le « Fast » se déballonne et je le pose au freinage du Château d’eau. Il prend ma roue, ça part dans les bacs à graviers de partout. On remonte comme des fous, comme on l’a fait dans les mêmes circonstances à Ledenon lors de la dernière de 2010. Sauf que le système de chronométrage nous avait volés.
Signalisation « dernier tour ». J’ai frisé la correctionnelle par quelques travers, je sens que je suis bien placé, je ne veux surtout pas « mettre la cabane sur le chien ». Je rends trop la main et cet e*****é de Fast me passe dans la dernière partie du circuit. Il a été plus malin que moi. Normal, il est né un mois avant moi. Je finis 7ème 350.
Samedi après midi, première course 500.18h10 : le déluge de la course VMA a laissé des traces d’humidité. Je fais un vrai tour de reconnaissance, en m’attachant à repérer les traces humides. En particulier en sortie du « 180° », va falloir se méfier …
Bon départ, je gratte une ligne, bon premier virage, j’en gratte 2/3. Premier freinage Adélaïde, je fais « intérieur total ». Bonne idée, ça s’accroche, 2 par terre, 2 qui perdent au moins 5 secondes. Arrivée dans le 180 qui est très humide à la sortie. Encore 2 au tas. L’expérience parle.
16ème au final, encore une fois en ayant trop rendu la main sous le crachin qui est revenu en fin de course. Dommage, j’avais mis quelques tours à passer le 15ème qui était en « pluie ». C’est à mon tour de m’être déballonné lorsque les gouttes sont apparues. Je savais le futur 15ème en « pluie ». Sauf qu’ils étaient ruinés ses « pluies » et qu’avec un peu plus de réflexion, j’aurais dû l’avoir, même sous les gouttes. L’expérience s’acquiert à tout âge.
Pas eu le temps d’aller voir la course qualif’ d’Emil. Parti du fond de grille, il échoue à une place près. Rageant !
Comme tous les soirs, notre super hôtesse Catherine, l’épouse de C3-jls, nous accueille autour de la meilleure table du paddock. A chaque fois, elle nous réserve une nouvelle recette, un nouveau plat. Ce soir, ça fait fort en entrée : œuf d’autruche à la coque. Dans ce cas, l’œuf est collectif et chacun y va de sa mouillette au bout d’une fourchette à fondue. Faut juste l’avoir décalotté en sachant que la coque fait bien 2 mm d’épaisseur. Aux grands maux, les grands remèdes, jls a une technique imparable.
Grand moment de restauration : jls attaque l’œuf d’autruche à la disqueuse. Précision et coup de main, il n’y aura pas une poussière de coque dans l’œuf. Au centre Gaby qui a cassé son moteur, à droite Fast Papy qui fait aussi beaucoup de vélo et a appris à sucer les roues ...Dimanche après midi, secondes courses 350 et 500.Reprise du rythme normal de sommeil le dimanche matin, j‘émerge à 9h00. Sur le coup d’11h00 j’assiste au repêchage d’Emil’ en 1000. 4 places pour pas loin de 40 candidats, ça va être chaud. Heureusement, il part de la première ligne. Très longtemps qualifié, il se fait passer dans la fin du dernier tour mais ne lâche pas l’affaire et reprend son bien dans l’ultime chicane. Du grand art.
Les 350 ouvrent l’après-midi de course. Bon départ, coucou à Fast comme en première manche, attaque de la première montée vers Adelaïde et là, le moteur ne prend pas ses tours. Comme s’il manquait 20 ou 30 points aux gicleurs. Bizarre parce que la température est la même que la veille. Déjà qu’avec nos LC (ex motos de Promos) on a bien du mal contre les TZ (ex motos d’Open), là c’est la cata. Je me fais déboîter de partout et ça me déconcentre car en plus j’ai peur du serrage. Je finirai mécontent à la 14ème place en 350.
Fin du premier tour des 350, je tente de m’accrocher à Fast Papy (N°53).Pas le temps de réfléchir à ce qui vient de se passer. La course 500 suit immédiatement. Je pose la 350 contre le muret et monte vite fait sur la 500 au moment où les autres entrent dans la voie des stands. J’arrive 5 secondes trop tard et me fait bloquer à l’entrée de piste. Pas de tour de formation pour moi et départ depuis le fond de grille.
Premiers virages prudents par crainte des pneus froids. Les autres ne m’attendent pas et je ne gagne pas les places que je gratte d’habitude dans ces premières secondes de course. Je disputerai néanmoins l’une des courses les plus amusantes que je n’ai jamais faites. 11 tours à la lutte avec Angie, que je connais par ailleurs puisqu’elle accompagne la même équipe que moi en 125 FSBK. On se dépasse une bonne dizaine de fois et elle a le dernier mot pour la 23ème place.
A la poursuite d’Angie qui elle n’a pas de vieux défaut de position. Elle fait aussi 20 kg de moins que moi et ça m’a rappelé mes essais en Junior Cup au milieu des jeunes. A l’accélération, on se fait décalquer.Retour au paddock où jls m’attend pour « le Ricard de l’amitié ». Dernière grande bouffe du week end. Ca sent la fin et je n’aime pas ce moment. Je trouve toujours tristes les dimanches d’après course.
Etude approfondie des feuilles de temps. Sans lunettes, on a les bras trop courts et on ne voit rien.Avant de remballer on va tous voir Emil’ et la superbe bagarre en tête des 1 000 entre Geers et Lucas. C’est beau les 1 000 Promos sur un circuit où elles ont la place de s’exprimer. Emil’ finit en milieu de paquet après une superbe course entamée depuis la dernière ligne.