Bonjour mesdames et messieurs du forum !

Très marrant ton CR en tout cas, continue comme ça !

Si tu es aussi marrant de visu que dans tes crs, ça va clairement être un plaisir de te croiser

CrazYtoOn a écrit:

Si tu es aussi marrant de visu que dans tes crs, ça va clairement être un plaisir de te croiser

On est pas sur meetic gay là !!!

Rabat joie, maintenant que tu as ton drummers, tu veux plus que les hommes se rencontrent

je couche pas avec les 1000

Lol, on a une chance avec toi, alors!!!!!???

t'as des seins ?

Bon,ok, je retourné voir ma nana, puisque c'est comme ça ;-)

CrazYtoOn a écrit:

Hello Felipe
Bon, on a du se croiser hier, mais sans photo de toi ou ta meule, je ne pouvais pas te reconnaitre ou aller te voir
Allez, au boulot, une toph!!

Comme ça, la prochaine fois, je t'emmène sur les trajs
Tu as l'air de t'être fait plaisir, c'est cool!!

Comme quoi il y en a qui prennent n'importe qui en photo....

Bon, cela fait 2 semaines que je pense à faire un compte rendu de mon 2e roulage, le voici :
(photo du roulage ci-dessus)

La journée du 18/07 s’annonce longue et je ne sais pas trop comment vont s’organiser les roulages car il pleut à moitié et le planning qu’on m’a présenté est juste trop serré. Je me présente à 8:30 à Carole et qui je vois à l’accueil ? La souriante hôtesse de la dernière fois ! N’ayant toujours pas reçu mon assurance et jugeant que le fax de la semaine précédente était trop vieux (tu t’es vue ???) j’ai dû attendre 9:00 pour gérer avec mon assureur la transmission d’une attestation toute fraîche. Vers 9:20 j’ai mon document, que je m’empresse de fournir au staff de la Tropical Team (association organisatrice du roulage).

Je m’attendais à être sévèrement en retard, au point de ne plus être accepté. Là je me rends compte qu’on n’est pas chez la « deutche team », ces antillais attendent que tout le monde soit prêt et gardent la bonne humeur ! Je dois leur accorder que si c’est trop carré... eh bien, ça tourne pas rond !
Vers 10:00 il y a le briefing des pilotes, une heure et demie de retard ne stresse personne, au contraire, car le crachin a l’air de s’arrêter et les pionniers procurent leurs premiers conseils, ils semblent tous s’accorder sur le fait que « ca glissouille »…

J’appréhendais pas mal car mon dernier roulage 15 jours avant était extrêmement dur, autant physique que psychologiquement parlant. Cette fois-ci nos organisateurs ont regroupé les pilotes par catégories, au choix du participant. Je me suis donc inscrit dans la prestigieuse catégorie des débutants. Ahhh quelle différence !!!! Je n’avais plus l’impression de rouler dans le centre de Beyrouth en flammes, sous le feu (certes ami) des tirs de roquettes d’une coalition japonaise et allemande ! En plus, niveau mental j’étais plus confiant puisque j’avais survécu la war déclarée et, surtout, je comptais sur mon CB500 pour éviter high-sides et autres sortes de glisse que le CB a la délicatesse de m’épargner : j’ai l’impression d’allumer !

La piste retrouve son grip habituel vers midi, mais moi je donnais presque tout sur le mouillé déjà, alors que les 750 et 1000 injectées commençaient à peine à respirer…

Un peu plus tard dans la journée il y a un groupe qui nous rejoint et se met à tourner un bon demi tour devant moi avec de la meule bien puissante. J’étais entrain de travailler mes accélérations et mes freinages ainsi que ma vitesse de passage en courbe mais leur arrivée me motive à enchainer les tours de qualif pour aller les chercher ! Quelques tours plus tard j’arrive presque au contact du groupe mais je dois doubler quelqu’un avant. Pour ne pas le surprendre, je décide de le prendre à la parabolique, j’ouvre très tôt et je suis automatiquement déporté vers l’extérieur, je déhanche à fond et je ne lâche rien, un œil sur sa meule, un œil sur le vibreur et la poignée en butée. Sa meule disparait très naturellement derrière mon épaule droit, je laisse un œil sur le compte tours pour passer ma 3 et ma 4 en limite de rupteur (ehhh oui, j’entre en 2e…. Ne vous foutez pas de moi, ça arrive !). Je me cache sous la bulle, mon CB donne tout ce qu’il a. En milieu de ligne droite je commence à le sentir se rapprocher de moi, il avait bien plus dans le sac, je décide de ne pas le laisser faire et de retarder mon freinage jusqu’au 2e plot, je lève les yeux pour trouver mon plot et horreur ! De la fumée devant moi ! Je commence un freinage d’urgence alors qu’en même temps je dois lever la main au cas où mon adversaire arrive vite derrière moi. Le pilote devant moi se roule par terre à l’endroit même où je devais finir mon freinage et commencer mon virage, triple frein ! Tous les rapports ! Les pieds ! J’arrive à éviter le pire, mais je suis dégouté pour le pilote à terre. Plus tard j’ai compris que c’était UNE pilote, qui débutait ce jour là, sur une puissante Hayabusa… Une double fracture à l’avant bras, il me semble, franchement pas cool.

Les roulages sont interrompus jusqu’à ce que les fluides vitaux de la moto soient planqués en dessous d’une couche de sable (faudra m’expliquer !).

Je continue à travailler mais je commence à m’en lasser, il y a des débutants trop rapides pour moi, d’autres trop loin, j’accélère la cadence et je découvre que mes freins n’arrivent plus à assumer comme avant… on m’explique que mon liquide de frein est de la daube. C’est limite vexant je trouve…

Pendant tout ce temps là des gars des autres catégories s’amusaient aussi. Fallait voir les confirmés ! Tout était extrême chez eux, des meules à 200 bourrins, le recordman de Carole, des mecs inscrits aux 24h du Mans…. Enfin, ca poussait hyper fort. Puis un 2e accident corporel, un des confirmés est parti en high-side il me semble et a eu une sale chute. Ca avait l’air très sérieux, j’espère qu’il va bien…

Afin de m’améliorer je demande à un gars du staff de me filer un coup de main, le mec hyper sympa m’a montré ses trajos pendant 2 tours et m’a suivi pendant encore 2 tours pour me donner des conseils. Résultat des comptes, je ne déhanche pas assez et je ne penche pas du tout… son seul compliment a été « mais tu t’es vachement amélioré depuis ce matin »… comment je dois le prendre ?

Dernière séance, j’essaye de déhancher et de pencher, je ne travaille que ça, en passant je me fais un Z750 à l’extérieur dans la parabolique, je continue sur mon rythme et el Z me prend au freinage à l’intérieur ! Je ne l’attendais pas du tout ! Je me dis que c’est du n’importe quoi et je vais le chercher pour ensuite envoyer des tours de qualif et le distancer. Je le colle jusqu’à la parabolique, là je lui refais l’extérieur et je décide de ne rien lâcher jusqu’au freinage, au plus près des sables bitumineux laissés par la Hayabusa. C’est gagné ! Mais merde encore, il me reprend sur la ligne droite en sortie de virage et je ne peux rester au contact qu’au moyen d’un freinage d’anthologie juste avant l’épingle. Je lui fais l’intérieur à la parabolique ! Mais il y a toujours une ligne droite où il envoie carrément plus fort que moi !!! J’ai dû lui faire l’extérieur encore une fois et ca s’est arrêté au drapeau rouge, alors que je n’avais plus trop de frein avant…

En fin de comptes je me dis qu’il va falloir que je travaille beaucoup plus si je veux m’amuser à défier des pilotes réguliers. Mais c’est un vrai plaisir que de chercher à aller plus vite que le gars d’à côté, quelle que soit sa meule, son âge ou sa religion, tout ce qui compte dans un coude à coude serré est d’arriver avant. Fini les explications, on pilote.

Lol Felipe les bons crs
Ben écoute, tu as l'air de te marrer, de faire les choses plutôt bien, tu as même réussi à éviter la mort sur ce roulage... Bravo!
Je me suis bine poilé, merci

Cool ce compte rendu ... Les admins diront peut être "pas au bon endroit", mais le principal est que tu aies pris plaisir


Durit aviat si ce n'est pas le cas, si tu continues à faire des tours qualifs en faisant des freinages de trappeurs

très belle prose Felipe, merci de prendre le temps d'écrire ça ! N"hésite pas à dire quand tu vas faire un tour au circuit

CR de mon stage mardi de la semaine dernière... (post original pour le forum CB500)
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Hmmm, réveil matinal ! J’ai la tête dans le cul et quand je me fais cette réflexion je suis déjà en retard…

Je me prépare en vitesse, j’enfile tout le matos de sécurité (plusieurs couches…) et je me trace à Carole à une allure plus sportive que prévue. Pas plus mal de réchauffer le pilote dans cet air matinal vivifiant.

Météo parfaite : ciel couvert, 18°C et aucun risque de précipitations.

Je me présente à l’accueil et je me demande si c’est la même dame de la dernière fois ou pas (Cf CRR précédents), enfin, son visage me dit quelque chose mais son attitude a changé, elle est souriante et avenante… en même temps je me pointe pour la première fois avec tous les papiers qui vont bien… je pense que ca joue, mais bon, là c’était vraiment plus cool !

Je ne suis pas le dernier arrivé, mais je découvre plein de monde en même temps, pour être exhaustif : mes 9 coéquipiers pilotes, l’instructeur et le photographe. J’aurais voulu l’appeler « l’instructeur pilote », mais il était en jean, avec son sweet, pas de casque,… bref un piéton ! Je vois bien que le loustique est bon dans ce qu’il fait, mais je trouve que quand on donne un cours, la moindre des choses est de donner l’exemple soi même. Ça fait pas rêver. Moins cool…

Le photographe, j’insiste sur ce personnage car, à mon grand étonnement, c’est lui qui introduit oralement le cours. Autrefois j’étais photographe aussi et ce genre de pratique n’était pas du tout habituel. De mon temps (de l’argentique…lol) le photographe s’efforçait d’avoir les meilleures images et à côté il ne la ramenait pas !

Le photographe se mettra à sa place dès la première sortie en piste, il va faire un paquet de photos au début, mais à mi-séance il disparaîtra pour mettre les photos sur son ordi et faire le tri. Je n’ai pas compris le fait qu’il se tire alors que les pilotes avaient encore énormément de progrès à faire pendant la matinée. On voudrait plutôt voir des photos de la fin de la journée, c’est le meilleur moyen de juger sa performance et sa courbe d’apprentissage, puisque personne ne prend les chronos ! Bon, je pense que chacun fait son auto-évaluation, mais cela reste bien subjectif, alors que l’image est ce qu’il y a de plus réaliste (après le chrono…).

Les photos montreront leur utilité plus tard, lors du débriefing avec diaporama, mais je regrette ne pas pouvoir voir ce que j’ai fait au mieux de ma forme.

Après la théorie et alors qu’on avait tous pas mal de doutes, on se prépare jusqu’au moindre détail, parce qu’on sort à 10 sur la piste, elle s’offre à notre équipe et seulement à nous jusqu’à 13:30, il faut en profiter ! Ca c’est carrément cool ! J’aurais préféré être avec 10 potes, mais étant donné que j’arrive pas à en motiver un seul, je préfère garder les 10 inconnus tout le long plutôt que, comme dans d’autre roulages, n’avoir la moindre idée de qui est qui, dans un défilé infini de nouveaux arrivés.

La piste est froide et les pneus aussi, ca commence à tourner tout doucement, on fait un tour, tout le monde est bien rangé. Je trouve que ca devrait être un peu plus festif et je commence à m’agiter sur mon CB. Les autres font un peu comme si de rien n’était, alors merde, je décide d’ouvrir les hostilités. Je double deux gars d’un coup en sortant de la parabolique, je ne les inquiète pas plus que ca, je passe loin à l’extérieur. Ce n’est pas un exploit, mes co-équipiers n’ont pour la plupart jamais posé leurs roues sur un circuit. J’augmente la cadence et j’en double encore d’autres, pour chauffer ma bécane et les autres pilotes ! Juste de l’échauffement, on n’est pas encore au 4e tour…

A partir de là notre circuit se trouve amputé de moitié, parce qu’on va travailler la partie sinueuse. On coupait après la parabolique pour revenir directement à la sortie d’alpha (le premier virage en sortant de la grille de départ…). Là nous étions plus les uns contre les autres, dans la mesure où on était bien plus souvent au contact. Pour s’entraîner sur cette partie du circuit on ne peut pas être ralenti dans la circulation, il faut essayer d’aller vite, c’est là que je décide d’aller chercher les mecs devant moi et essayer d’y aller à fond, ou du moins en découvrant ce qu’il y a au-delà de ce que j’arrive juste à assumer, souvent depuis le tour précédent seulement. Quand on voit que ca passe plusieurs fois, on essaye d’aller plus loin : entrer plus vite dans les virages, passer le plus rapidement la corde, remettre autant de watts au sol que possible, histoire d’en sortir avec un maximum de vitesse, tout en gardant le contrôle de la situation et en cherchant les meilleures trajectoires. Pratiquer la partie sinueuse de Carole est juste extrêmement utile ! C’est là qu’on apprend à tourner, toute notre attention se centre sur l’enchainement de virages, sans s’occuper trop souvent de la boîte de vitesses, juste à quelques endroits clef, qu’on anticipe pour passer les rapports et débrayer au moment précis. Là on est pas mal entrain de doser le frein et les gaz au plus juste pour ne pas perdre l’adhérence à un moment irrattrapable. Tout en faisant des tonnes au niveau de la position, histoire de garder un maximum de vitesse et un minimum d’adhérence. Minimum, c’est bien ça, car plus on a de marge au niveau de l’adhérence, plus on se traîne, c’est mathématique. Là tu fais gaffe quand même, tu te dis qu’il y a certainement moyen d’aller plus vite sans risquer l’éjection toutes les 3 secondes. Et c’est bien l’intérêt du stage : tu améliores ta position et tu améliores tes trajectoires. Ces deux trucs ensemble te font déjà progresser énormément. Ensuite, à force de répéter, on commence à maîtriser. Je me dis souvent que si je voulais apprendre à jouer la flûte il faudrait que je passe du temps à pratiquer la flûte, il n’y a pas 36 façons…

On enchaîne sur le circuit complet, ca tombe bien, on était curieux de redécouvrir la suite. Là on est plus sur la pratique des gros freinages avant l’entrée de virages isolés. Le freinage est souvent améliorable, autant pour le pilote que pour la moto. Surtout quand on roule en CB500. J’avais déjà senti le frein un peu faiblard sur la durée, mais avec ce stage je me suis rendu compte qu’il pouvait être dramatiquement amélioré, avec un investissement hyper raisonnable. (C’est fait, service complet du frein avant samedi dernier – merci aux collaborateurs, qui lisent cette rubrique ;-)). En ce qui me concerne, je travaille le freinage de façon plutôt rigoureuse, parce qu’il y a la difficulté du cumul du gros freinage avec la gestion de la trajectoire en entrée de virage et la prise d’angle (à tout ca tu rajoutes un petit rétrogradage et un petit management des gaz, histoire de ne pas faire d’erreur de jugement, ce qui pourrait être regrettable ou au mieux te faire perdre du temps). C’est plutôt pas mal pour tester ses capacités de freinage efficace sur l’angle... t’as toujours une petite arythmie cardiaque à ce moment précis…

Heureusement il y a les lignes droites ! Non seulement c’est pas stressant (surtout quand on roule en CB500…) mais ca me permet d’atteindre des pointes de vitesse qui font que dans la partie sinueuse j’ai l’impression que c’est plus facile, car tout semble au ralenti. Ce qui est intéressant c’est que le CB500 est tellement handicapé moteur avec son petit bicylindre d’architecture fin René Coty, début Charles de Gaulle ; qu’on est obligés de passer tous les virages au plus vite. Tout est question de soigner sa trajectoire et sa position, les BT45 suivent, le frein est quand même très efficace et la suspension, même morte au point où je commence à me demander si ca joue ou pas, me permet de garder l’adhérence dans des situations qui m’auraient semblé fort improbables auparavant. (Je m’attaque à la suspension dès que possible pour voir ce que ca donne, je profiterai pour changer le roulement de colonne de direction, qui me fait peur cas il est bien naze.)

Le stage a été une très bonne chose, j’ai pu m’entraîner de façon individuelle dans un cadre très sécurisé, puis j’ai profité pour m’amuser en mode course contre les autres. A mon niveau chaque tour compte, puisque je découvre des choses différentes à chaque fois et je prends conscience de mes erreurs et appréhensions.

En gros, après ce stage je suis encore plus motivé, c’est une discipline qui s’apprend vite tout en s’amusant comme un cochon. J’ai décrété la fin des initiations et des gilets jaunes, maintenant je m’y colle sérieusement, si tu te trouves devant moi, je vais essayer d’aller te chercher, je ne vais peut-être pas y parvenir du premier coup, mais je sais ce qu’il me faut pour y arriver…

Lol, on dirait un mec qui kiffe...
C'est cool tout ça, tu réfléchis pas mal, tu prend du plaisir, c'est tout bon!!

Je viens de lire tout tes CR, vraiment très sympathiques !

Ca respire l'enthousiasme, l'humour, la passion. On sent que tu adores ça, et c'est bien là le principal !

Merci CrazY et ripper !
Vos retours m'encouragent d'autant plus !