Sous ce nom se cache une structure d’amateurs pas fortunés du tout. Concrètement, une mise en commun de moyens pour faciliter la course principalement à deux jeunes qui courent en 125 FSBK sur des Honda RS.
A gauche, Alan de Meyer 18 ans, 4ème saison de course. A droite Mickaël Chartier, 19 ans, même expérience (2ans de Junior Cup, 2 ans de 125 FSBK).Alan est soutenu par ses parents, Mickaël par son oncle. Tout ce beau monde s’est rencontré à l’époque de la Junior Cup et une structure commune a été montée pour le 125 FSBK 2011.
Pour cette première réunion au Mans, deux chefs mécaniciens : Alain, père d’Alan et Fabrice/Ridley, oncle de Mickie.
CHristelle, la mère d’Alan nous assure l’intendance, ajoutons deux hommes à tout faire : Laurent et moi-même. Sur ce week end Manceau, je me charge des aspects sportifs et de la délicate gestion psychologique de nos deux jeunes pilotes.
Sur la route qui nous conduit au Mans, nous nous arrêtons une heure à Chartres chez Yves Kerlo. Il m’a sympathiquement proposé de me donner un cours de construction de cadre et j’apprends plein de choses. A moi de me montrer digne de ses enseignements dans les mois à venir. Merci Yves.
Lors des quatre séances d’essais (libres du vendredi et qualifs du samedi), ben … on essaie. Plutôt moteur chez Mickie, partie cycle pour Alan. Le samedi soir, les résultats des chronos nous donnent nos deux pilotes en 11ème (Mickie) et 15ème positions à moins d’une seconde l’un de l’autre.
Chose intéressante, ils ont amélioré tout au long de leurs roulages. J’ai particulièrement apprécié ces résultats du travail qu’on a fait ensemble. Avant chaque séance, je partais à scooter vers un virage où ils m’avaient demandé d’aller les voir passer. Là, je regardais comment passaient les meilleurs, je prenais notes et photos et ensuite on regardait ensemble en cherchant la meilleure traj’. Système de fonctionnement convaincant au vu des progrès enregistrés.
Un truc qu’on a découvert : les variations de consommation d’une 125 RS. Selon nos références de l’an passé, on partait sur une base de 9 litres aux cents et on affinait après. Là, le vendredi après midi on est tombé en panne sèche sur une des deux motos et il ne restait guère que la cuve de carbu pleine sur l’autre. C’est qu’au Mans, avec tous les moments de pleine charge, on passe à 11 litres aux cents. 20% d’écart !
A part ça tout se déroule bien.
Lors du Warm up le dimanche matin, bonheur et catastrophe. Alan claque le meilleur temps, ce dont finalement on se moque mais qui lui met le moral au plus haut. En revanche, la moto de Mickie ne démarre pas, ce qui le contrarie plus que fortement. Après investigations poussées, on découvre que le moteur a avalé une saloperie, que le piston est légèrement marqué et bloque un poil le segment dans sa gorge. C’est faible, mais suffisant pour que le moteur refuse tout service. Changement du piston.
Deux petites photos sur la grille de départ :
Mickie (#26), entouré de gauche à droite de son père, sa tante, Christelle (mère d’Alan #21 au deuxième plan) et de Fabrice/Ridley :Alan et son équipe technique : à gauche Laurent, Angélique préposée présentement au parapluie mais qui a refusé la mini jupe malgré nos insistantes demandes, à droite Alain père et super chef mécano de notre #21.Feu vert : super départ d’Alan qui gratte déjà trois places et passe neuf à la fin du premier tour, Mickie se rate et met gros gaz à la sortie du Chemin aux bœufs pour ne pas perdre le contact avec la tête. Bonne et généreuse idée, sauf qu’il « met la cabane sur le chien ». On le sentait tendu depuis cette brêle qui s’était refusée pour le warm up. Ca a fini dans le bac.
Alan, est lui mis en confiance par son premier tour. Il remonte, dépasse et bénéficie de deux erreurs de concurrents placés avant lui. Une 6ème place finale récompense son travail de trois jours.
Mickie finit avec le moral dans les bottes. Le conseiller sportif que je suis va avoir du boulot et pour tout vous avouer, il ne sait pas trop comment s’y prendre. Mais ça va réagir soyez en sûrs.
A bientôt.